Je suis seul puisque je suis laid. ( et inversément )
Alors ici me perdre. Alors ici me martyser. Sortir la haine comme le pus de mes plaies. Ca vous plait, je le sais. Aux fantômes qui visitent mon cadavre, chaque soir, chaque soir. Où se perd l'encre qui coule sur le papier ? Autre part, autre part. J'ai beau sourire, je suis à la dérive. Mon petit bout d'iceberg se rétrecit quotidienement. Bientôt voguant sur un glaçon, je chercherais à me raccrocher à un bout d'île perdue alors que tout le monde le sait :
Je devrais me laisser sombrer.
Alors ici me répandre. Alors ici me plaindre. C'est le glas que je sonne, glacé, je frissonne. Partout la tristesse, sous chaque pore, la peur. Médiocre vers. De terre. Sur le sol, cloué un oiseau. Rien ne s'élèvera plus désormais. Larme, larme salée.